Du 25 au 28 janvier derniers s’est déroulée une rencontre des prêtres de l’Emmanuel en Amérique latine, sur le thème « la communion avec l’Eglise locale ». De nombreux prêtres de l’Emmanuel sont ainsi venus du Nicaragua, du Brésil, de Lima et d’Arequipa au Pérou, mais aussi de France, avec la présence du responsable des ministres ordonnés de la Communauté, le Père Dominique-Marie David. Interview du Père Etienne Kern, curé de la paroisse Notre Dame des Alagados et Saint Jean-Paul II, confiée à la Communauté de l’Emmanuel par l’archevêque de Salvador de Bahia, au Brésil.
> Qu’est-ce qui vous a touché dans cette rencontre ?
C’était une joie de se retrouver entre frères prêtres, de partager la façon dont nous vivons la mission de l’Eglise dans le charisme de l’Emmanuel, dans ce continent si catholique et si plein de richesses, mais aussi de contradictions et de défis pour l’évangélisation (lire notre article). C’était une belle occasion aussi de replonger dans les grâces communautaires, alors que nous vivons notre ministère dans des communautés locales particulièrement réduites et isolées.
> Quels ont été les fruits de votre réflexion ?
En ce qui me concerne, j’ai mieux saisi concrètement que ma mission ne se limite pas au seul service de la paroisse et de la Communauté locale, mais qu’elle s’intègre dans une dynamique plus large qui concerne l’ensemble de l’Eglise dans le continent sud-américain. Cela a redonné pleinement son sens à ma mission comme curé aux Alagados.
> Quels autres constats pouvez-vous porter ?
L’Ecole de Mission de Salvador, qui a ouvert ses portes pour la troisième promotion fin janvier, à 13 jeunes du Brésil, du Pérou, de Colombie et de Nicaragua – est apparue avec plus de force comme un outil providentiel au service de la mission dans ces pays. Un autre grand défi reste de former des futurs prêtres originaires d’Amérique latine, pour qu’ils demeurent pleinement enracinés dans la culture à laquelle ils appartiennent, tout en intégrant profondément les grâces de l’Emmanuel.