Lorsque j’annonce que j’aurai la joie d’être ordonné prêtre le 26 juin prochain à Bordeaux, on me demande souvent si je me sens prêt.

A vrai dire, je trouve qu’il est bien difficile de se sentir prêt à recevoir un tel don : par l’ordination, le prêtre reçoit la mission de porter Dieu à tous les hommes. Quelle responsabilité !
Alors prêt ? Jamais tout à fait. Mais préparé oui, pour une bonne part ! Cela fait maintenant huit ans que j’ai répondu à l’appel du Seigneur en entrant au séminaire. Ce sont de belles (et longues) années où j’ai grandi dans ma relation au Seigneur, dans la connaissance de moi-même, dans ma compréhension du monde.

Cette année, plus particulièrement, je suivais des « modules diaconaux » qui nous préparaient très concrètement à l’homélie, la confession, la célébration, l’accompagnement spirituel… Et je vous assure que prêcher devant une vingtaine de séminaristes aux regards amusés ou taquins est un exercice formateur tout comme accompagner des couples au mariage est une expérience impressionnante.

C’est vrai qu’il reste bien des réalités à découvrir : la vie sacerdotale réserve son lot de surprises ! On demande souvent aux séminaristes s’ils sont formés à la gestion, la comptabilité, l’écoute empathique, l’art oratoire, la musique polyphonique, et bien d’autres aspects utiles au ministère. Et de fait, on touche à beaucoup de domaines dans notre formation. Mais d’une part, cette formation va continuer tout au long de notre vie de prêtre et d’autre part, il me semble 7 surtout essentiel qu’un pasteur acquiert le discernement juste : selon l’Esprit et dans la fidélité à l’Église. Et ce dont je peux témoigner, c’est que nos formateurs poursuivent cet objectif avec force.

C’est pourquoi, à un mois de mon ordination, je suis confiant. J’avance sans peur vers Celui qui a donné sa vie pour moi et m’appelle à donner la mienne pour Le rendre présent dans le cœur d’un grand nombre. C’est ma petite contribution « pour que Dieu soit tout en tous » (1 Co 15, 28).

Basile Dumont.