Le pardon dans mon quotidien

Le coin des couples 8

Ce mois-ci, Amour & Vérité consacre sa chronique “le coin des couples” au pardon. 

Soyons réalistes, quotidiennement, par ce que nous disons ou faisons, nous blessons, plus ou moins profondément notre conjoint, et vice versa.

Alors comment progresser ? Comment avancer ensemble, dans une même volonté de prendre soin de notre relation ?

PAR-DONNER, c’est aimer l’autre, avec un amour qui va au-delà du don. C’est un acte de la volonté.

– Notre quotidien est un bon entrainement au pardon pour les petites choses. Cela prépare à d’éventuels pardons plus importants, plus difficiles.

« Que le soleil ne se couche sur votre colère » Eph 4, 26

Cela pourrait être une règle de notre couple, que nous n’allions pas nous coucher sans avoir rétabli la paix entre nous.

Si on s’est disputé, il est préférable d’attendre d’être apaisé pour reparler tranquillement du sujet qui fâche. Mais on peut assez vite prendre conscience qu’on a été trop loin et qu’on a blessé l’autre, c’est pourquoi prononcer à voix haute : « je te demande pardon » est déjà un rapprochement vers l’autre, une première étape avant le temps des explications.

– Le pardon se demande à voix haute, mais il n’y a pas besoin d’explications ni de justifications. 

– La demande de pardon suppose un vrai repentir de l’acte blessant et un désir de changement.

– Le pardon demandé appelle une réponse « je te pardonne » qui se prononce à voix haute et sans y mettre de conditions comme par exemple « je te pardonne mais c’est la dernière fois ! »…et surtout sans mépris.

Comment se mettre en chemin lorsque c’est difficile ?

Pour dialoguer en couple :

Nous vous invitons à prendre un temps individuel avant une mise en commun :

– J’identifie une chose en particulier que l’autre a faite et qui m’a blessé(e), un fait précis (un acte, une parole, un comportement…). Je cherche ce qui me fait mal ? Ce que j’éprouve face à l’offense : rancune, tristesse, jalousie, déception, colère… ? La réaction est très personnelle, chacun a son caractère, sa propre histoire.

– J’observe ensuite comment je réagis face à l’offense : je fais comme si de rien n’était, même si cela me fait mal ? Ou bien je sur-réagis, de manière disproportionnée, je me mets en colère, ou encore je m’enferme dans le mutisme, je boude ?

– Quels sont mes freins au pardon ? Que m’a transmis ma famille à ce sujet ?

Après ce temps de réflexion personnelle, vient le moment de partager ce que j’ai compris de mes réactions et de celles de l’autre dans un dialogue à deux.

Raphaëlle d’Illiers – Médiatrice familiale

sur Facebook
par Whatsapp
par mail