Un nouveau clip sort aujourd’hui : « Le gardien d’Israël », extrait de l’album Dieu fidèle, sorti en 2021 par Emmanuel Music. Enregistré à Québec par Bande de prêtres, il propose un nouvel arrangement du chant écrit et composé par Benjamin Pavageau. Plus rythmé et plus funky ! Interview de Benjamin Pavageau et du père Martin Lagacé de Bandes de prêtres.

Benjamin Pavageau, quelle est l’histoire de ce chant ?
Je venais de lire le psaume 120 à un moment où j’étais vraiment dans un combat spirituel. Et les paroles du psaume sont restées imprimées dans mon cœur, elles ont nourri ma méditation et ma prière. Et le désir d’en faire un chant est venu naturellement, pour dire, avec douceur, que Dieu mène pour nous ce combat.
Evidemment, dans le combat spirituel, il y a un acte de foi personnel mais, j’ai fait cette expérience que, effectivement, c’est Dieu qui est notre gardien, qui chasse nos peines, qui défend les faibles, qui brise nos chaînes. Ce n’est pas par notre volonté que nous sommes libérés mais bien par l’action de Dieu, notre père, qui nous éclaire.
En théorie, nous savons que c’est Dieu qui agit et qui nous sauve, mais dans l’expérience quotidienne humaine, nous sommes tentés d’aller chercher ailleurs qu’en Dieu les solutions à nos épreuves. J’ai eu besoin de réaffirmer que je croyais que c’était Dieu qui agissait.
Donc, oui, il nous faut ouvrir la bouche pour poser un acte de foi, qui n’est pas volontariste mais qui consiste à croire et reconnaitre que c’est Dieu qui agit et qui nous libère.
Père Martin Lagacé : Pourquoi avoir retenu ce chant ?
Dans le souci de renouveler notre répertoire, je me suis dit que ce chant pouvait être arrangé différemment. Avec Emmanuel Music, on avait aussi envie de montrer que ce chant pouvait être pris dans une dynamique de louange.

D’ailleurs, le clip est enregistré pendant une assemblée de prière…
Oui, ce n’est pas un chant enregistré en studio. Ce n’est pas un vidéo-clip de performance artistique mais de performance spirituelle. Le chant m’a plu, je l’entendais sonner d’une certaine manière : j’ai un peu désossé le morceau, c’est vrai, parce que la structure ne me paraissait pas efficace. J’ai doublé la première partie pour créer plus de tension vers le refrain. Au niveau rythmique, notre version est un peu plus funky !
Je suis très fier du résultat parce que c’est un clip « home-made », c’est de la « confiture maison » ! Oui, des professionnels nous ont aidés mais nous avons surtout mobilisé les ressources présentes dans notre paroisse. Et cela a suscité un dynamisme intérieur de croissance musicale et spirituelle.
Hormis la dimension musicale, orchestrale, harmonique, le fait qu’il s’agisse d’un chant de combat spirituel a-t-il joué dans votre choix de le retenir ?
Non, pour moi, c’est d’ailleurs plus un chant d’encouragement que de combat spirituel
Benjamin Pavageau, à quel moment peut-on chanter ce chant ?
On peut le chanter dans des moments de prière au cours desquels on veut inviter les personnes présentes à la confiance, à remettre vraiment à Dieu toute leur vie, particulièrement leurs épreuves et leurs combats. Donc, pendant une veillée miséricorde quand on sent qu’il y a une difficulté à rechoisir Dieu. Mais aussi pour préparer un temps d’adoration, ou après un temps d’adoration pour nous rappeler que c’est Dieu, notre gardien, notre secours, qu’Il tient nos vies. Pourquoi pas aussi pendant une procession du Saint-Sacrement ?
Benjamin Pavageau, quelle est votre espérance pour ce chant ?
Mon souhait c’est que ce chant puisse être une aide et un réconfort pour les personnes qui traversent une épreuve, un combat, une difficulté.