Nous étions dix participants de l’Emmanuel — un frère et neuf sœurs — réunis à Rome, avec 16 mille consacrés venus de plus de 100 pays, pour vivre ensemble le Jubilé de la Vie Consacrée. Ces quatre jours ont été marqués par une grande richesse de rencontres, de prière et de réflexion.

Parmi les moments forts : le passage de la Porte Sainte, les temps de prière commune, les groupes de partage synodaux avec des consacrés venus du monde entier, ainsi que les enseignements centrés sur les grands thèmes du Jubilé : l’espérance et la paix. Nous avons également participé à la messe et à l’audience avec le Saint-Père, moments de communion profonde et d’unité dans la diversité.

Ce Jubilé fut un temps de repos spirituel, une invitation à retourner à la source de notre appel et à renouveler notre appartenance au Christ. Dans la diversité des charismes et des réalités, nous partageons un même désir : répondre avec générosité à l’appel du Seigneur.

Les enseignements nous ont rappelé que l’espérance n’est pas abstraite, mais un choix concret. Jésus est la porte ouverte dans des murs qui semblent infranchissables ; chaque passage de porte devient ainsi un acte de foi et d’espérance. Ce Jubilé nous invite à reconnaître et à traverser les « portes jubilaires » de notre propre vie.

Le pape Léon XIV, qui dès son élection demandait aux chrétiens du monde entier de construire une « paix désarmée et désarmante », nous a appelés à être ces artisans de paix, fruit de la rencontre et du dialogue. La paix véritable n’est pas celle du confort, mais celle qui met en mouvement, qui crée la communauté et la rencontre.

Nous avons aussi été invités à regarder notre vie consacrée comme un chemin communautaire vers la paix, à laisser la place à l’humain plutôt qu’au digital, et à nous rappeler que la vraie imperfection n’est pas la fragilité, mais le manque d’amour.

Au terme de ce pèlerinage, chacun repart par un autre chemin, renouvelé dans la foi, l’espérance, la joie et la mission.