Chaque année, le temps du Carême revient comme un lieu de purification et de recentrement de notre vie sur Dieu. Voici quelques idées autour du jeûne, de la prière et du partage pour bien vivre le Carême cette année.
Ces idées sont en partie tirées de notre sondage sur le Carême 2021. Merci à tous les lecteurs qui y ont contribué.
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Jeûne
Se priver volontairement d’un aliment particulier : sucre, café, alcool, chocolat… “Cela fait plusieurs années que j’ai choisi de supprimer un aliment, par exemple le sucre ou le café ou l’alcool ou le chocolat… les dimanches de carême, je relâche mon jeûne, ce qui rend le jeûne de semaine plus facile. Finalement, ces petits jeûnes ont fini par devenir quasiment permanent, naturellement, car le corps se déshabitue en 40 jours et j’ai gagné en liberté !”
On peut également manger un bol de riz le vendredi, coutume récente qui manifeste notre solidarité avec les personnes qui ne mangent pas à leur faim.
Limiter sa présence sur les réseaux sociaux, ou s’en priver totalement.
Retrouver une bonne hygiène de vie en se couchant tôt.
“Donner le meilleur de nous même dans notre travail, même s’il est pénible.”
Prendre des décisions pour lutter contre nos addictions (pornographie, cigarette, jeux…) et mauvais penchants (médisance, gourmandise…).
Faire une boite à Carême, ou l’on dépose des idées de petits sacrifices, et en piocher un par jour pour le mettre en pratique.
“Fixer des objectifs durables dans le temps pour ne pas faire de ce carême une parenthèse de 40 jours mais l’inscrire comme point de départ d’une nouvelle conversion.”
“Le jeûne de la médisance“
Prière
Suivre un parcours de Carême, comme par exemple, Gagner le combat spirituel sur decouvrir-Dieu, ou encore Haut les cœurs avec le Sanctuaire de Paray. Le site EmmanuelPlay propose plusieurs parcours qui permettront de faire du Carême un temps de croissance spirituelle.
Vous pouvez aussi vous renseigner pour savoir s’il existe un parcours de Carême sur votre paroisse, comme Blablacarême sur la paroisse de Talence, ou sur votre diocèse, comme la Traversée sur le diocèse de Fréjus-Toulon.
Participer plus activement à la liturgie de l’Église. Par exemple, assister au chemin de croix chaque vendredi. Ce peut être aussi l’occasion de vivre la liturgie des heures.
Remettre au cœur de sa journée un temps de prière, par exemple le matin avant d’avoir commencé tout autre chose. Pour nous aider à prier, il existe le mail quotidien et l’application Découvrir Dieu. Il est aussi possible de se fixer plusieurs rendez-vous courts avec Dieu au cours de la journée, pour vivre concrètement avec lui.
Prendre le temps d’intercéder pour d’autres personnes, pour le monde.
Nourrir sa vie intérieure par la Parole de Dieu, mais aussi des livres spirituels, des vies de saints…
Cultiver le silence, pour se mettre à l’écoute du projet de Dieu sur ma vie. “Être plus attentif aux suggestions de l’Esprit Saint. Quand surgit l’idée d’un service à rendre ou d’une parole bienveillante : la suivre aussitôt !” – “Le silence nous permet d’écouter et de suivre le Christ sur le chemin de la souffrance.”
Recevoir plus régulièrement les sacrements qui sont la vie de Dieu en nous. “J’ai demandé au Seigneur de me montrer mes péchés, il l’a fait avec douceur et j’ai pu ainsi mieux accueillir sa miséricorde…”
Partage
Pratiquer la gratitude dans nos relations interpersonnelle. “En couple dans la prière du soir on se dit un merci pour quelque-chose que nous avons reçu de notre conjoint durant la journée”.
Pratiquer l’aumône envers les pauvres. “J’offre des petits colis alimentaires aux personnes en difficultés”
Prendre un engagement envers les plus faibles : maraude, visite de personnes âgées…
Donner de son temps à ses proches.
Restaurer les liens familiaux distendus.
Demander pardon aux personnes qu’on a offensées.
Carême : que nous demande l’Église ?
Pour entrer dans la signification des obligations de l’Église, le Catéchisme de l’Église Catholique nous rappelle le quatrième commandement de l’Église : “Aux jours de pénitence fixés par l’Église, les fidèles sont tenus par l’obligation de s’abstenir de viande et d’observer le jeûne”. Cette obligation de jeûne “assure des temps d’ascèse et de pénitence qui nous préparent aux fêtes liturgiques et nous disposent à acquérir la maîtrise sur nos instincts et la liberté du cœur.” (CEC 2043)
En pratique, le jeûne et l’abstinence sont demandés par l’Église le mercredi des cendres et le vendredi saint, dès 14 ans révolus et jusqu’à 60 ans.
L’abstinence de viande ou d’une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des Évêques, sera observée chaque vendredi de l’année, à moins qu’il ne tombe l’un des jours marqués comme solennité; mais l’abstinence et le jeûne seront observés le Mercredi des Cendres et le Vendredi de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus Christ. (Canon 1251)
Sont tenus par la loi de l’abstinence, les fidèles qui ont quatorze ans révolus; mais sont liés par la loi du jeûne tous les fidèles majeurs jusqu’à la soixantième année commencée. Les pasteurs d’âmes et les parents veilleront cependant à ce que les jeunes dispensés de la loi du jeûne et de l’abstinence en raison de leur âge soient formés au vrai sens de la pénitence. (Canon 1252)
Carême : se préparer à vivre Pâques.
En vue de la célébration de Pâques, l’Église demande aux fidèles de se confesser. “Tout fidèle est tenu par l’obligation de confesser ses péchés au moins une fois par an.” Et ceci pour se préparer à l’Eucharistie, mystère central de Pâques.
En effet, l’Église demande également à tout fidèle de recevoir la communion au moins à Pâques. “Tout fidèle est tenu par l’obligation de recevoir la Sainte Communion au moins chaque année à Pâques.”
Le journal l’1visible propose de vivre une Semaine Sainte missionnaire :
Les commandements de l’Église
Les commandements de l’Église se placent dans cette ligne d’une vie morale reliée à la vie liturgique et se nourrissant d’elle. Le caractère obligatoire de ces lois positives édictées par les autorités pastorales, a pour but de garantir aux fidèles le minimum indispensable dans l’esprit de prière et dans l’effort moral, dans la croissance de l’amour de Dieu et du prochain. (CEC 2041)