La bénédiction des animaux : une tradition du Moyen-Âge !

« Dieu s’intéresse à tous les aspects de notre vie »

A l’occasion de la Journée mondiale de Prière pour la Sauvegarde de la Création, la paroisse Saint Jean-Baptiste en Josas, à Buc, dans les Yvelines, convie tous les propriétaires d’animaux à un temps de bénédiction des animaux dimanche 5 octobre à 16h. Une vieille tradition qui nous vient du Moyen-Âge et que la paroisse a remis au goût du jour il y a quelques années « parce que Dieu nous aime et s’intéresse à tous les aspects de notre vie » explique le père Aubert de Petiville, vicaire de la paroisse.

 « Il s’agit d’aller rejoindre les gens qui ont des animaux de compagnie, principalement des chiens et des chats, dans leurs préoccupations et leurs centres d’intérêts. On bénit toujours les personnes en même temps. C’est une manière de marquer les personnes de la sollicitude de Dieu qui s’intéresse à toute leur vie et de témoigner de la présence de Dieu dans la vie quotidienne » raconte le père Aubert de Petiville, vicaire de la paroisse Saint Jean-Baptiste en Josas de Buc, dans les Yvelines. Depuis quelques années, la paroisse organise une bénédiction des animaux à l’approche de la Saint François d’Assise et de la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création.

Une initiative qui touche des personnes qui ne fréquentent pas l’Eglise habituellement. L’information circule via les réseaux sociaux de la paroisse mais aussi grâce au bouche à oreille et à la distribution de tracts dans les boites aux lettres.

Il existe un rituel dans le livre des bénédictions consacré aux animaux, explique le vicaire : « C’est un sacramental, ce n’est pas de la magie. Il s’agit d’appeler la bénédiction de Dieu sur des réalités temporelles et de rendre grâce à Dieu qui est présent dans toute sa Création. » Appeler la bénédiction, c’est non seulement dire du bien mais aussi « appeler le bien car la bénédiction a un effet performatif. Dire le bien appelle le bien ! »

Les rituels, écrits il y a longtemps, illustrent une époque où les animaux étaient la plupart du temps considérés comme des outils de travail. Ainsi on peut lire : « Apprends-nous à faire servir pour notre bien ces êtres vivants qui contribuent à notre condition humaine » ou encore « Tu as fait l’homme à ton image et tu l’as béni en lui soumettant les animaux. » Pour le père Aubert, « on insisterait sans doute moins sur la dimension de soumission des animaux aux hommes, si on devait les écrire aujourd’hui. Mais on a une grande liberté dans l’application du rituel. Tant qu’on ne dit pas d’énormité théologique, on peut sans problème l’adapter aux animaux domestiques. Le rituel est là pour donner une structure : liturgie de la Parole, temps d’intercession, bénédiction. »

Les années précédentes, une cinquantaine de personnes a participé à la célébration, accompagnées de chats, chiens, lapins, cochons d’inde, poissons, canari et même d’une petite tortue ! Plus étonnant, le père Aubert a été appelé pour bénir un cheval : « L’année dernière, je me suis retrouvé à bénir un cheval qui avait un cancer. Il était enfermé dans son box et ne pouvait pas en sortir car le traitement de chimiothérapie le rendait très sensible au soleil. C’était très touchant parce que le cheval, qui est un animal très sensible, sentait bien que c’était pour lui qu’on faisait ça. » Le cheval va beaucoup mieux aujourd’hui mais l’histoire ne dit pas si c’est grâce au traitement ou à la bénédiction…

Rendez-vous dimanche 5 octobre à 16h en l’Eglise Saint Jean-Baptiste de Buc pour une nouvelle bénédiction des animaux.

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