Annoncer Jésus Sauveur, c’est annoncer l’Amour inconditionnel

7-8 novembre : cap sur le Congrès Mission

Le 7 et 8 novembre prochains, l’Accor Arena de Paris Bercy accueillera la 10ème édition du Congrès Mission. Près de 30 mille personnes sont attendues.

La conférence du samedi matin sera donnée par la théologienne Juliette de Ferrières, sur le thème : annoncer Jésus Sauveur, aujourd’hui.

Nous l’avons rencontrée.

Juliette de Sauveboeuf

« Pour Saint Thomas d’Aquin, être sauvé, c’est parvenir à son accomplissement, à ce pourquoi on est fait » explique Juliette de Ferrières. Docteur en théologie, celle qui enseigne au Collège des Bernardins à Paris et à l’UCO d’Angers, s’enthousiasme : « Chercher à être pleinement soi-même est une quête chère à nos contemporains. Je vais montrer dans ma conférence que nous avons besoin du Christ pour parvenir à notre accomplissement. »

« La mission n’est que la transmission d’un émerveillement. »

Pas de salut en dehors du Christ ? « Bien sûr, le Concile Vatican II insiste sur le fait que le salut n’est pas forcément sacramentel et reconnait qu’il y a des hommes et des femmes de bonne volonté qui sont mus par le Christ, parfois sans le savoir. Mais, en tant que chrétiens, nous savons qu’un homme ne parvient pas à son accomplissement sans le Christ. Voilà pourquoi il est urgent pour le bonheur des hommes et des femmes de notre temps, d’annoncer le Christ. »

« La mission – dit-elle aussi- n’est que la transmission d’un émerveillement. »

De son émerveillement ? « En rencontrant le Christ, à l’adolescence, j’ai rencontré l’amour inconditionnel et ce n’est qu’en Jésus seul que je trouve cet amour inconditionnel. Et cela m’a été confirmé par ceux, comme mon mari, en qui j’ai trouvé un écho de cet amour inconditionnel de Dieu. » Pour Juliette de Ferrières qui dit « ne pas pouvoir vivre sans le Christ », « tout homme, toute femme fait l’expérience qu’on ne peut pas vivre sans amour. »  

Or, le salut que nous promet le Christ, c’est bien cet amour inconditionnel de Dieu pour chacun de nous.  Mais de quoi Dieu nous sauve-t-il ? « Il nous sauve de la mort et du péché. Quand nous voulons nous passer de Dieu – ce que nous appelons le péché – Lui, ne veut pas se passer de nous. Il est là, l’amour inconditionnel. Si nous sommes victimes d’une tentation qui nous est extérieure – Satan refuse en toute connaissance de cause cet amour et la dépendance de Dieu qu’il entraîne – nous sommes en parallèle fautifs de vouloir nous passer de Lui. Le salut, c’est le Seigneur qui n’a pas renoncé à son amour pour nous et qui vient nous chercher là où nous sommes pour nous proposer inlassablement cet amour inconditionnel. »

« Nous sentons au fond de nous qu’il nous manque toujours quelque chose. » Léon XIV

Beaucoup de nos contemporains n’ont pas conscience d’avoir soif ou ne veulent pas avoir conscience d’avoir soif. Pour Juliette, « l’évangélisation, c’est-à-dire l’annonce de Jésus Sauveur, passe nécessairement par le dialogue et l’écoute, même lorsqu’on a peu de temps comme c’est le cas dans l’évangélisation de rue, mais aussi par l’amitié qui ouvre à la confiance mutuelle et au partage de ce qui nous anime et nous fait vivre. Dans l’amitié, le cri de détresse du monde trouve à s’exprimer et à se déployer. »

Et de citer le pape Léon XIV dans sa catéchèse du 15 octobre dernier : « Nous voudrions être heureux, mais il est très difficile de l’être continuellement et sans ombres. (…) Nous sentons au fond de nous qu’il nous manque toujours quelque chose. En vérité, nous n’avons pas été créés pour le manque, mais pour la plénitude, pour jouir de la vie et de la vie en abondance, selon l’expression de Jésus dans l’Évangile de Jean (cf. 10,10).

Ce désir infini de notre cœur peut trouver sa réponse ultime (…) dans la certitude qu’il y a quelqu’un qui est le garant de cet élan constitutif de notre nature humaine ; (…)

Sœurs et frères, Jésus Ressuscité est la garantie de cet abri sûr ! Il est la source qui satisfait notre soif, la soif infinie de plénitude que l’Esprit Saint répand dans nos cœurs. En effet, la résurrection du Christ n’est pas un simple événement dans l’histoire humaine, mais l’événement qui l’a transformée de l’intérieur. »

Vient alors la question du scandale de la Croix : pourquoi fallait-il que Jésus souffre sa Passion et meure sur la Croix pour nous sauver de nos péchés et de la mort ? Car, « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » (Jean 15, 13)

Pour la théologienne « l’amour sera au cœur de la réflexion du Congrès Mission. C’est un événement plein d’espérance dont l’Église et chacun de nous individuellement avons besoin pour nous abreuver face à tout ce qui peut être désespérant dans notre monde. Je crois aussi qu’on a besoin de temps en temps, de s’appuyer sur l’Église triomphante. La foi des personnes qui viennent sera forcément pour chacun d’entre nous une bonne nouvelle, une force et une édification supplémentaire. »  

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