Aujourd’hui même, 20 février, à Salvador, démarre une nouvelle école de mission pour les jeunes, portée par la Communauté. Interview avec le Père Xavier Bizard, son aumônier.
> En quoi consiste cette école de mission ?
Elle répond au besoin de formation de « disciples missionnaires » selon l’expression du pape François pour la mission continentale lancée par les évêques d’Amérique latine depuis les JMJ de Rio. Cette école donnera les premières clefs pour répondre radicalement à la vocation à la sainteté et à la mission dans le contexte de l’Amérique latine.
> Est-ce la même chose qu’une ESM (Emmanuel School of Mission) ?
L’école Saint François-Xavier est proche d’une ESM. Elle dure 6 mois, du 20 février au 1er aout 2014. 5 jours par semaine, chacun reçoit 4 heures de formation, puis il y a 4 heures de service auprès des pauvres ou de mission auprès des jeunes, et le reste en temps communautaire ou de prière.
> Combien de jeunes vont rejoindre l’école ?
11 jeunes de 5 nationalités : 3 du Pérou, 1 du Nicaragua, 3 de Colombie (dont un couple avec deux enfants de 4 et 2 ans) 3 du Brésil, 1 du Portugal. La langue est le portugais. Le responsable de l’école est Anton Istuk, 30 ans, séminariste de la Communauté de l’Emmanuel, originaire de Munich, et le chapelain est français.
> Quels sont les piliers de cette école ? En quoi cela rejoint-il les grâces de l’Emmanuel ?
Les piliers de l’école sont les 4 piliers d’une ESM : vie communautaire, vie de prière, formation et compassion & évangélisation. Cela va être vécu dans le charisme de l’Emmanuel, avec un bel engagement des frères de la Communauté locale et de la paroisse des Alagados. La paroisse fait confiance à la Communauté pour apporter son dynamisme missionnaire et la Communauté fait confiance à la paroisse pour l’intégration locale des jeunes. Sur 11 jeunes, 9 sont membres de la Communauté. Cela va être une expérience de formation et de mission fondatrice pour eux et pour l’avenir de la Communauté en Amérique latine.
> Quelles seront les activités proposées aux jeunes ?
Celles habituelles d’une ECM, en terme de missions, il y aura chaque semaine des visites de personnes malades, handicapées, d’enfants de la rue, de jeunes femmes enceintes ou seules. Il y aura aussi du sport dans la rue. Nous aurons trois missions de cinq jours dans la périphéries de Salvador et dans la campagne, à trois heures et six heures de route. Nous irons également dans plusieurs collèges et lycées de Salvador.
> Pourquoi est-ce important de former les jeunes brésiliens à la mission, aujourd’hui, et quels sont les enjeux ?
Dans le contexte de l’Amérique latine, les enjeux principaux sont l’amour des pauvres du quartier, l’évangélisation directe sur les lieux publics laissés aux sectes et églises évangéliques, et la formation à la foi catholique des baptisés.
> C’est un très grand défi, alors ?
Ensemble, avec la grâce de Dieu, rien n’est impossible !