Le 23 janvier 2020, une procédure canonique a été initiée à l’encontre de l’Abbé Antoine Kitandja Lokavu, prêtre du diocèse de Tshumbé (République Démocratique du Congo) et membre de la Communauté de l’Emmanuel. Cette procédure fait suite aux plaintes pour abus sexuels déposées à son encontre par plusieurs femmes.
Dans un décret en date du 23 mars 2023, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi, sollicité par Antoine Kitandja Lokavu pour statuer sur un ultime recours, a confirmé sa culpabilité. Le Diocèse de Tshumbé avait alors communiqué la décision romaine suivante : interdiction de tout ministère public pour une période de 5 ans et interdiction perpétuelle de confesser et de tout accompagnement spirituel individuel (voir le communiqué en date du 12/08/2023).
Depuis lors, des signalements sur des faits nouveaux ont été portés à la connaissance du gouvernement de la Communauté de l’Emmanuel. Récemment il a également pu être vérifié que l’Abbé Kitandja Lokavu n’avait pas respecté les mesures portées contre lui.
Dans ces conditions, à la suite d’une procédure durant laquelle l’intéressé n’a pas souhaité présenter sa défense, le conseil de l’Association Cléricale de la Communauté de l’Emmanuel (ACCE), en date du 7 mai 2025, a décidé du renvoi définitif de l’Abbé Kitandja Lokavu de l’ACCE, et par conséquent de la Communauté de l’Emmanuel. La décision de renvoi doit désormais recevoir une confirmation par le Dicastère pour le Clergé.
Nous rappelons à tous qu’il existe des dispositifs d’écoute pour toute personne qui aurait à se plaindre d’un comportement abusif de l’Abbé Kitandja Lokavu ou plus largement d’un représentant de l’Église Catholique, clerc ou laïc. Vous trouverez ci-dessous à cet effet les liens utiles.
Que faire en cas d’abus sexuel, abus de pouvoir ou de conscience ?
Si vous avez été victime de violences sexuelles (attouchement, agression, viol…), d’abus de pouvoir ou de conscience, notamment dans le cadre d’activités organisées par la Communauté de l’Emmanuel ou de la part d’un de ses membres (prêtre ou laïc), nous vous encourageons à prendre contact avec des personnes qui pourront vous écouter et vous aider. Toute personne victime a le droit de porter à la connaissance de la justice les violences qu’elle subit. Vous pouvez pour cela vous rendre auprès des services de police ou de gendarmerie pour déposer plainte. Par ailleurs, vous pouvez aussi recevoir l’aide de professionnels qui pourront vous écouter et vous aider.
Il existe des organismes adaptés et indépendants de l’Eglise Catholique. Il existe aussi des cellules d’écoute au sein des diocèses et, dans certains pays, des organismes qui agissent au nom de l’Eglise mais qui bénéficient d’une totale indépendance. Vous trouverez ci-dessous quelques contacts utiles à cet effet.
Commission de Prévention et de Lutte contre les Abus de la Communauté de l’Emmanuel
- La Commission de Prévention et de Lutte contre les Abus de la Communauté de l’Emmanuel. Pour cela, merci de prendre contact par mail : ecoutevictime@emmanuelco.org. Votre mail sera lu par un de ses membres qui entrera en contact avec vous pour fixer les modalités d’une écoute.
Organismes indépendants de l’Eglise Catholique en France
- Plateforme indépendante et nationale d’aide aux victimes d’abus sexuels au sein de l’Eglise. Une équipe de professionnels de l’aide aux victimes apporte une écoute et une mise en relation avec des associations locales afin de proposer gratuitement une aide juridique, psychologique et sociale. Par téléphone : 01 41 83 42 17, entre 9h et 21h, tous les jours y compris les dimanche et jours fériés.
- Le Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger (https://www.onpe.gouv.fr/snated : appelez le 119 ou allez sur le site internet.
Organismes au sein de l’Eglise Catholique en France
- Le Tribunal Pénal Canonique National (créé en décembre 2022). Pour signaler un délit : promoteurdejustice@tpcn.fr ou pour une information juridique : contact@tpcn.fr
- L’Instance Nationale Indépendante de Reconnaissance et de Réparation (INIRR). L’INIRR a pour objectif de porter le devoir de justice et de réparation à l’égard de victimes de violences sexuelles dans l’Église, quand elles étaient mineures.