“Revenir au cœur, lieu de la liberté !”

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“Il n’y a pas de place pour l’indifférence ni pour la résignation.” Ces mots du pape Léon XIV, prononcés mercredi dernier lors de la Conférence internationale “Susciter l’espérance pour la justice climatique” à Castel Gandolfo ont résonné dans le cœur d’Aude et Wandrille Leboucher. Avec les pères Augustin Servois, Olric de Gélis, ils ont représenté la Communauté de l’Emmanuel parmi une trentaine de chefs religieux et plusieurs centaines d’acteurs politiques et associatifs.

Envoyés pour représenter la Communauté de l’Emmanuel, avec les pères Olric de Gélis et Augustin Servois, pour saisir l’opportunité de creuser la question écologique, Aude et Wandrille Leboucher venaient chercher un regain d’espérance « tant par les perspectives que propose le pape, que par l’exemple de toutes les personnes qui se sont engagées dans une conversion écologique depuis 10 ans à travers des initiatives réussies » explique Wandrille qui travaille dans une entreprise de traitement de l’eau par les plantes.

« J’ai été très touché par les paroles de Léon XIV sur « l’importance de revenir au cœur » qui est dans l’Ecriture « le lieu de la liberté. » « Le cœur » dit le pape « est l’endroit où la réalité extérieure a le plus d’impact, où se déroule la recherche la plus profonde, où se révèlent les désirs les plus authentiques, où se trouve l’identité ultime et où se forment les décisions. C’est seulement en revenant au cœur qu’une véritable conversion écologique peut avoir lieu. » Pour Wandrille, si le terme de conversion écologique n’a pas toujours bonne presse, il est puissant car il résonne comme un appel « à laisser son cœur être retourné et touché par les conséquences de l’injustice climatique. C’est en se laissant toucher que l’on peut entrer dans l’espérance car alors il n’y a plus de place pour l’indifférence ou la résignation. »

Aude, elle, fait du conseil aux entreprises pour qu’elles réduisent leur impact sur l’environnement. Elle nous rappelle que ce colloque a été très marqué par l’imminence de la COP 30 qui va se tenir en novembre au Brésil. Parmi les nombreux acteurs, elle retient la présence du cardinal brésilien Jaime Spengler dont l’allocution l’a marquée : « Il nous a rappelé l’importance des peuples autochtones de l’Amazonie dans la réponse à la crise écologique, en les invitant à la table des décisions. Je retiens sa formule : il nous faut apprendre à désapprendre pour réapprendre d’autres langages de sagesse. »

Au cours de ce colloque, Aude a apprécié de sortir du contexte français pour se laisser interpeller par la dimension universelle de la crise écologique. Marcher sur le chemin de l’espérance, dit-elle, « c’est opérer un décentrement. En France, la question écologique est très polarisée, très politisée et très clivante. Mais, j’ai été marquée pendant la Conférence à Castel Gandolfo que ce ne soit pas le cas des autres pays. J’ai pris conscience qu’en tenant compte de la dimension universelle de l’écologie, en écoutant nos frères et sœurs de communauté des autres pays, cela nous décentrait pour chercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice. Car c’est bien de justice dont il s’agit ! »  

Wandrille abonde : « Je crois en la bonne volonté mais je crois aussi en la grâce si on se laisse convertir et si on accepte de prendre conscience de l’urgence. Comme chrétiens, nous pouvons rester dans la joie car nous avons une obligation de moyen mais pas de résultat. Faisons notre part, avec amour et charité, et la grâce viendra nous sauver. »

Vacances de la Toussaint au rythme de la Création

Du jeudi 30 octobre au dimanche 02 novembre 2025

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