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Martine Catta

Martine Catta, à l’origine de l’Emmanuel

A l’origine de la Communauté de l’Emmanuel avec Pierre Goursat, Martine Catta partage l’expérience fondatrice qu’ils ont vécue le 13 février 1972. Témoignage initialement publié dans la Lettre de la Communauté de l’Emmanuel en janvier 2011.

Tout a commencé par une effusion de l’Esprit Saint

Pendant un week-end où nous étions une trentaine, Pierre et moi avons demandé l’effusion de l’Esprit. Nous avons reçu un appel à avancer ensemble. Nous nous connaissions un peu, nous avions travaillé ensemble pour une école d’oraison. Mais là nous sommes vraiment devenus frère et soeur.

Nous avons reçu une grâce de communion fraternelle excessivement forte, beaucoup plus profonde que ce qu’on pourrait dire, et en même temps tellement simple. C’est difficile d’expliquer cela avec des mots. Cette communion nous a poussés en avant, et moi, à faire des choix. Dans une joie extraordinaire, on a senti que le Seigneur nous appelait à quelque chose mais on ne savait pas à quoi.

Pierre a cru à cette grâce fraternelle reçue dans l’effusion, donnée comme à la Pentecôte et qui est particulièrement manifestée dans le Renouveau charismatique. Il y a vraiment cru et a été conforté par l’arrivée des premiers frères et soeurs, qui recevaient cette même grâce avec l’effusion de l’Esprit. Pierre a avancé dans la foi en cette grâce et il a gardé cette foi jusqu’à la fin. Cela a été essentiel pour la création de la Communauté.

L’effusion de l’Esprit, une grâce pour la Communauté de l’Emmanuel 

C’est évident, qui peut nous unir dans des liens aussi profonds ? Il n’y a aucune chose humaine qui puisse nous aider à entrer dans une communion si profonde, dans une telle unité. Le pape nous a dit que ce n’est pas seulement une solidarité dans l’apostolat que nous avons à vivre mais qu’il s’agit de bien autre chose : d’une communion fraternelle (2). C’est pour cela que Pierre insistait tellement pour que nous servions ensemble, pour que nous priions ensemble, pour que nous louions ensemble parce que c’est ce qui nous construit en corps et qui témoigne à l’extérieur quelque chose de l’Amour même de Dieu, de l’Amour qui est en Dieu. Cela, seul l’Esprit Saint peut le faire.

C’est pour ça, que l’effusion de l’Esprit que nous avons reçue il y a 40 ans et à partir de laquelle s’est construite la Communauté, est fondatrice de notre communauté, et elle reste fondatrice aujourd’hui. La Communauté s’est créée non pas pour qu’on soit bien ensemble mais, comme l’Amour du Seigneur, pour qu’ensemble on se donne, qu’on aille témoigner à l’extérieur, qu’on aille évangéliser… Comme disait Pierre « le monde va très mal, et on va évangéliser dans le monde, et on va travailler ensemble au renouvellement de l’Eglise à travers le don de nous même, ensemble ».

Les charismes fruits de l’effusion de l’Esprit 

Nous avons déjà des charismes par notre baptême puisqu’on est la demeure de Dieu et que l’Esprit Saint est en nous. Mais c’est vrai qu’on reçoit à travers l’effusion de l’Esprit, où l’on accueille d’une façon spéciale l’Esprit Saint, des charismes particuliers pour se donner pour le salut du monde. L’Esprit Saint qui n’est pas chiche, qui n’est pas avare, va nous donner les outils dont on a besoin. Il va nous donner les dons nécessaires pour le service et l’évangélisation. Il va aussi nous donner les charismes utiles à cette évangélisation et au service des autres.

(1). On oublie souvent que l’Esprit Saint est en toute personne baptisée et confirmée. La démarche « d’effusion de l’Esprit » consiste, après avoir pris conscience de cette présence en nous, de lui ouvrir tout notre coeur et toute notre vie pour que l’Esprit Saint la guide et la mette vraiment à la suite du Christ.

(2) « J’invite particulièrement votre Communauté à vivre une authentique communion entre ses membres. Cette communion, qui n’est pas simple solidarité humaine entre membres d’une même famille spirituelle, est fondée sur votre relation au Christ et sur un engagement commun à le servir. » Discours de Benoît XVI aux responsables de la Communauté de l’Emmanuel, le 3 février 2011.