A l’initiative du bureau de la zone France et en lien avec le Comité Paroisses, l’EMI a organisé une journée de réflexion le samedi 21 novembre sur la mission en paroisse, dans les paroisses non communautaires.

Etaient invités les frères et sœurs ayant une expérience de mission en paroisse non communautaire et qui se sentent appelés à servir leur paroisse dans les grâces de la Communauté, pour leur transformation missionnaire. Au total, une cinquantaine de présents, plutôt jeunes depuis toute la France (en visioconférence).

 « L’appel à la conversion pastorale et missionnaire des paroisses, appelée de ses vœux par le Pape François depuis 2013, amène la communauté à prendre une part active de cette transformation » rappelle Vincent Porteret, responsable avec Odile du comité paroisses, qui accompagne les missions paroissiales de la Communauté.

La parution en novembre 2013 de La joie de l’évangile, la première exhortation apostolique du Pape François, a réveillé dans les paroisses un désir missionnaire parfois un peu enfoui, et permis aux fidèles de redécouvrir la dimension missionnaire des paroisses.

« La réponse à cet appel du Pape François s’est faite notamment au travers des 33 missions paroissiales confiées à la Communauté en France » ajoute Vincent. Plusieurs de ces paroisses ont déployé un processus de transformation pastorale.
Parallèlement, depuis 2014, l’EMI (Équipe Missionnaire Itinérante) a acquis une belle expérience pour contribuer à la mise en route d’un processus de conversion pastorale, au bénéfice de paroisses très diverses, avec plus d’une trentaine de missions à son compteur.

Responsables de l’EMI, Antoine et Sylvie du Sartel soulignent que lorsque la Communauté se rend disponible pour accompagner la dynamique missionnaire de paroisses qui en auraient besoin, elle répond à son appel de se mettre au service de la mission de l’Eglise. C’est aussi par la mission en paroisse que se renouvelle notre dynamisme missionnaire.

« Chaque membre de l’Emmanuel est aussi membre d’une communauté paroissiale, qu’elle soit confiée à des prêtres de la Communauté ou non. Notre appel communautaire nous place donc à la croisée de la nature à la fois hiérarchique et charismatique de l’Eglise : fondée sur les Apôtres et gouvernée localement dans les diocèses par les évêques leurs successeurs, l’Eglise est aussi animée transversalement par des mouvements ecclésiaux et des communautés, comme la nôtre. Membres de l’Emmanuel, nous sommes donc appelés à servir la communion et la mission de l’Eglise aux croisements de ses dimensions locale et transversale : pas toujours simple, mais passionnant et indispensable… comme les articulations dans notre corps ! », analyse de son côté Jacques Gomart, délégué du responsable des prêtres de la Communauté pour la France. 

Catéchèse, accueil paroissial, funérailles… en raison de sa proximité et de leur participation régulière à ses activités : lieu de prière, messe dominicale et quotidienne, lieu de rencontre et de service… la paroisse est un terrain naturel de mission pour les frères. « Certains sont engagés dans des Equipes d’Animation Paroissiales en plus de leurs responsabilités dans la Communauté » remarque, admiratif, Antoine du Sartel.
Pourtant, des questions se posent pour de nombreux frères : comment être au service de sa paroisse, tout en vivant des grâces de la communauté ? Comment décider entre un appel à un service en paroisse ou un service communautaire ? Il y a un discernement à effectuer par les frères, en accompagnement et avec les responsables de secteur et de province.

En plus des engagements individuels la mission en paroisse peut prendre des formes variées et l’on voit notamment jaillir de plus en plus de projets missionnaires, très ponctuels ou sur la durée : Famille en mission (mission en famille dans une paroisse pendant les vacances), vie fraternelle en maison paroissiale, mois missionnaire en paroisse, WEMPS (Week-end Mission Prière Service, au service des paroisses rurales de France), formation de paroissiens à la demande du curé… initiatives parfois lancées par des membres de la Communauté, ou fruits d’une ECM ou d’un parcours Zachée.

« J’ai personnellement été marqué par le témoignage de frères partis de chez eux pour servir la mission de l’Eglise en France, en s’engageant concrètement – et en bonne partie professionnellement – au service d’une paroisse : la mission ne fait que commencer ! » ajoute Jacques avec un sourire. (Voir leur témoignage au Congrès Mission)

Il y a une vraie demande ! Après plusieurs années et une trentaine de missions où l’EMI était constituée de membres de la communauté qui quittaient leurs activités pour se rendre disponible à temps plein pour la mission, l’équipe prend un tournant. L’idée : proposer à des frères et sœurs d’un secteur ou d’une province de suivre une mission paroissiale de bout en bout, dans leur région.
Antoine et Sylvie du Sartel évoquent d’autres projets comme la mise à disposition d’outils pour aider les frères à monter une mission paroissiale : Quelles conditions, comment discerner, comment démarrer, former une équipe, conduire une mission… Ou l’élaboration d’un kit de formation.

La journée du 21 novembre ouvre des perspectives. “Les paroisses sont très diverses et représentent chacune une réalité très incarnée, inscrite dans la durée conclut Vincent Porteret. Nous devons veiller à ne pas penser la pastorale à partir de l’extérieur.  Nous avons beaucoup à donner… mais aussi à recevoir ! Cultivons la curiosité, la docibilitas, cette disponibilité constante à apprendre de la vie, de chaque situation et de chaque relation humaine. Il y a des synergies à créer. Des savoir-faire à partager. Travailler par exemple avec le comité paroisses pour bénéficier des expériences des missions paroissiales confiées à la Communauté. Faire remonter les initiatives missionnaires en paroisse montées par des frères. Cette journée n’est qu’une première étape !

Vous êtes intéressés ? Vous avez un projet de mission au service d’une paroisse ? Contactez Antoine et Sylvie du Sartel.