Pour rendre gloire Ă Dieu de la puissance de son action dans nos vies !
Extrait de lâalbum Dieu FidĂšle dâEmmanuel Music, le chant « Glorifie le Seigneur » a fait lâobjet dâun clip enregistrĂ© par « Bande de prĂȘtres » au QuĂ©bec. Interview du PĂšre Brice Petitjean, de la CommunautĂ© de lâEmmanuel, et membre du groupe.

PĂšre Brice Petitjean, « Glorifie le Seigneur » a Ă©tĂ© enregistrĂ© par « Bande de prĂȘtres », un groupe de musique dont vous faisiez partie jusquâĂ votre retour en France, lâĂ©tĂ© dernier. Racontez-nous cette aventureâŠ
« Bande de prĂȘtres », expression quĂ©bĂ©coise, est dâabord une expĂ©rience de louange entre prĂȘtres de lâEmmanuel, pendant le confinement, qui a Ă©tĂ© particuliĂšrement long au QuĂ©bec.
Au dĂ©part, on a fait de la musique pour notre louange personnelle. Comme nous avions un peu plus de temps que dâhabitude, nous avons pris le temps dâagrĂ©menter, dâarranger, de travailler la musique. Un des prĂȘtres Ă©tait Ă la batterie, un autre Ă la guitare, et moi au chant. Et puis, le pĂšre Martin LagacĂ©, lâartiste de la bande, a trouvĂ© que le rĂ©sultat Ă©tait pas mal et que ça valait le coup de mettre nos enregistrements en ligne. Câest comme ça que sâest créé LumiĂšre de la joie, un podcast (balado en quĂ©bĂ©cois) de louange.
Vous avez toujours chanté ?
Je suis sensible Ă la musique mais je ne me qualifierais pas de musicien. Jâai fait de la clarinette et de la musique classique jusquâĂ lâĂąge de 16-17 ans. Jâai toujours aimĂ© chanter mais câest vraiment Ă travers ce band que jâai le plus explorĂ© le chant. Jâai pu bĂ©nĂ©ficier dâun coaching sur la pose de voix avec AndrĂ© Nado.
Pourquoi avez-vous choisi dâenregistrer « Glorifie le Seigneur » avec « Bande de prĂȘtres » ? Et de lâenregistrer dâailleurs assez diffĂ©remment de la maniĂšre dont il est chantĂ© en France ?
Lâenregistrement sâest fait en direct pendant une soirĂ©e de priĂšre. On est allĂ©s chercher des vieux chants, comme « Il est vivant » qui est Ă la page 1 du carnet de lâEmmanuel⊠mais aussi des chants plus rĂ©cents, pour leur potentiel musical. LâidĂ©e Ă©tait de chercher des sonoritĂ©s, des rythmes ou des maniĂšres de faire plus contemporaines, plus rock, dâexplorer des tonalitĂ©s modernes. Donc on a suivi la partition de « Glorifie le Seigneur », mĂȘme si on sâamuse sur les reprises et quâon arrange un peu le chantâŠ
Quâest-ce qui vous touche particuliĂšrement dans ce chant ?
Deux choses : dâabord les paroles du chant sont des paroles bibliques. Je trouve ça vraiment trĂšs fort de chanter la Parole de Dieu. Câest dâailleurs ce qui fait le succĂšs des chants de lâEmmanuel en gĂ©nĂ©ral.
Et puis, ce que jâaime bien câest le cĂŽtĂ© pop ! Nos louanges ont besoin de retrouver ce cĂŽtĂ© musical populaire car câest ce qui rejoint tout le monde. Il faut que les compositeurs aient cette sensibilitĂ© de trouver une mĂ©lodie, un style qui se rapproche de ce qui existe aujourdâhui.
A quelle occasion pouvons-nous chanter « Glorifie le Seigneur » ?
PĂšre Brice Petitjean : Il est trĂšs adaptĂ© pour dĂ©marrer une louange. Le psaume 23 est dâailleurs chantĂ©, dans la liturgie des heures, comme un psaume invitatoire, câest-Ă -dire quâil invite Ă entrer dans la louange. Le pont est trĂšs inspirant, trĂšs entraĂźnant. Il a beaucoup de potentiel. On peut sâappuyer sur ce chant pour faire monter la louange en puissance, pour quâelle devienne forte, particuliĂšrement en dĂ©ployant les instruments petit Ă petit.
Interview de Matthieu Poisbeau, auteur et compositeur du chant.
Matthieu Poisbeau, comment est venu ce chant ?
Câest « presque » un chant de tĂ©moignage dans lequel jâai voulu rendre gloire Ă Dieu pour sa puissance et pour ce quâil a fait dans ma vie. Il mâa Ă©tĂ© inspirĂ© quelques mois aprĂšs avoir vĂ©cu une vĂ©ritable conversion.Â

Je croyais cocher toutes les cases du « bon catho pratiquant » : adoration, priĂšre quotidienne, Ćuvre dâĂ©vangĂ©lisationâŠmais progressivement, je me dĂ©sengageais de ma vie familiale. Cela mâa conduit Ă traverser une forte crise spirituelle et humaine. Toutes mes souffrances passĂ©es ressortaient, j’avais des idĂ©es de plus en plus sombres. Jâai criĂ© vers le Seigneur : viens Ă mon secours, je ne peux rien sans toi.
J’ai alors vraiment senti la prĂ©sence de JĂ©sus qui me prenait par la main, avec une douceur infinie, et qui me relevait. J’ai senti l’amour inconditionnel de JĂ©sus qui ne me rĂ©duisait pas Ă mes actes. Je me suis senti aimĂ© pour ce que j’Ă©tais en profondeur.
Pendant quelques mois, je nâai plus osĂ© toucher un instrument de musique et puis un matin, dans ma priĂšre, jâai reçu cette parole : « Glorifie le Seigneur ! » et aussitĂŽt la mĂ©lodie. Elle revenait en boucle et ne me quittait plus. Refrain et mĂ©lodie mâont Ă©tĂ© donnĂ©s ensemble, un vrai cadeau !
Pour les couplets, cela a été un peu différent, non ?
Oui, pour les couplets, jâĂ©tais parti sur le psaume 94. Quand jâai fait Ă©couter le chant Ă Emmanuel Music, ils ont approuvĂ© le refrain tout de suite, mais ils Ă©taient frileux sur les couplets. Pauline Bertin mâa proposĂ© de les retravailler en partant plutĂŽt du psaume 24 (25). Je mây suis remis, mais rien ne me venait. Rien du tout ! Jâai rappelĂ© Pauline, un peu perplexe. En fait, elle sâĂ©tait trompĂ©e de numĂ©ro, elle pensait au psaume 23 (24)⊠Et alors, tous les couplets sont venus de maniĂšre trĂšs spontanĂ©e, trĂšs rapide. Notamment le pont : « Ouvrez-vous, ouvrez vos cĆurs : voici le roi, voici le Dieu fort ! Viens Seigneur, viens transformer nos vies ! »
Dans le psaume, quand on lit : « Quâil entre le roi de gloire ! », il sâagit de faire entrer le Seigneur dans son temple pour ĂȘtre dĂ©livrĂ© par le Lui, « le fort, le vaillant des combats ! » Câest ce dont je peux tĂ©moigner, car le Seigneur est vraiment venu dĂ©livrer ma vie.
Pour cela, il a eu besoin de votre coopĂ©ration, que vous acceptiez de lui ouvrir la porte de votre cĆurâŠ
Exactement⊠JĂ©sus est toujours lĂ , fidĂšle ! Câest moi qui nâĂ©tais pas lĂ . Il a fallu que je fasse cette dĂ©marche dâouvrir mon cĆur pour quâil entre et me dĂ©livre. Jâaime bien ce tableau qui reprĂ©sente une porte avec une poignĂ©e dâun seul cĂŽtĂ©. Le Seigneur se trouve du cĂŽtĂ© sans poignĂ©e, Il se tient derriĂšre la porte, prĂȘt Ă nous prendre dans ses bras. Il ne force rien, Il nous attend. Et nous nous trouvons du cĂŽtĂ© oĂč il y a la poignĂ©e. A nous de la saisir.
A quelle occasion pouvons-nous chanter « Glorifie le Seigneur » ?
En chant dâentrĂ©e, il a toute sa pertinence. En sortie aussi.