Renaissance de l’Emmanuel au Gabon

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« Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! » Luc 15,32

La Communauté de l’Emmanuel au Gabon est née il y a une vingtaine d’années. A l’époque, un couple de frères de Communauté, expatriés travaillant pour le compte d’une compagnie pétrolière, lancent à Port-Gentil un premier groupe de prière, avec l’accord des autorités ecclésiales locales. Très vite ce groupe prend de l’ampleur, de nombreuses activités pastorales et d’évangélisation sont initiées auprès des enfants et des jeunes, avec beaucoup de fruits et un noyau communautaire voit le jour, donnant naissance aux premières maisonnées. Le couple fondateur rentre en France quelques années plus tard, et la compagnie pétrolière envoie, sans le savoir, un nouveau couple de frères de Communauté, qui reprennent aussitôt le flambeau ! Quand ils partent à leur tour, des sœurs gabonaises prennent la suite, mais sans être suffisamment prêtes et formées pour cette nouvelle mission et manquant de contacts avec la Communauté en France. De plus, au même moment, les jeunes « moteurs » du groupe partent étudier à Libreville…

Petit à petit, le groupe de prière de Port-Gentil devient un groupe vivant moins les grâces de la Communauté et s’éloignant peu à peu de ce qu’elle est réellement. A Libreville, un nouveau groupe commence à se construire. Mais là aussi, il trouve ses limites, notamment par rapport à des situations matrimoniales peu claires – cela a de l’importance pour la suite. Pour toutes ces raisons, en 2007, les responsables de la Communauté pour la zone Afrique décident de suspendre toutes les activités de la Communauté au Gabon, avec l’accord du Conseil. Il n’y alors plus d’Emmanuel au Gabon !

C’est un choc pour eux, mais ils accueillent bien cette décision, avec une certaine « soumission » fraternelle. Ils changent donc le nom de leurs groupes de prière – c’est ainsi qu’à Port-Gentil, cela devient la « fraternité Saint Joseph ». De plus, ils décident de continuer leur vie de prière et de partage dans l’élan de ce qu’ils ont appris avec la Communauté. Beaucoup réfléchissent et, petit à petit, régularisent leurs situations matrimoniales, la plupart en se mariant ; et tous gardent un fort attachement à la Communauté, se tenant très informés via internet de ce que vît l’Emmanuel.

En 2014 – soit sept ans plus tard ! – trois Gabonaises viennent vivre une session d’été à Paray-le-Monial, en prenant sur leurs deniers pour se payer leur voyage. Elles demandent à rencontrer les délégués du modérateur pour l’Afrique, et leur exposent cette nouvelle réalité. Il est alors décidé que Christine et Pierre-François Graffin viendront leur rendre visite en 2015 ou 2016. Mais face à leur insistance et leur persévérance, la mission est finalement fixée à l’octave de Pâques 2015.

Une fois sur place, après avoir rencontré et écouté un grand nombre de frères et sœurs, parlé avec eux de l’appel et de ce que représente le cheminement communautaire, Christine et Pierre-François prennent une décision : et voici comment il y a quelques jours, 2 frère et sœur Gabonais de Libreville se sont engagés et 10 autres sont entrés en étape d’accueil et discernement (EAD)! En mai-juin, à l’occasion du premier week-end national de l’Emmanuel au Gabon, depuis longtemps, une dizaine d’autres frères et sœurs, de Port-Gentil, cette fois, rentreront à leur tour en EAD.

Ainsi, après un temps de jachère, la Communauté renaît au Gabon : merci Seigneur, prions pour eux !

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