Malkah, le temps des prophètes

Après un premier week-end de représentations en janvier dernier, le spectacle musical Malkah sera de nouveau au Palais des Congrès de Paris (porte Maillot) le samedi 23 mai à 20h30 et le dimanche 24 mai à 20h00. A la suite du spectacle Ourra, le chemin des apôtres – joué à guichets fermés à 22 reprises et attirant plus de 25000 spectateurs, jusqu’à l’Olympia – Eric Libault vient d’écrire un nouveau spectacle, intitulé Malkah. Interview de Thierry Malet, membre de la Communauté, qui fait partie de l’équipe.

> Quelle est la contribution de la Communauté à Malkah et quel a été votre rôle, en particulier ?

Thiery Malet : La communauté nous a mis à disposition la chapelle de la Domus pour les sessions d’enregistrement du chœur. Ce dernier était constitué pour moitié des membres de la chorale de l’Emmanuel complété par les choristes de la troupe de Malkah. Personnellement, j’avais en charge l’enregistrement de ce chœur et sa direction musicale. Mon rôle dans ce spectacle repose principalement sur la direction technique et artistique des arrangements et des orchestrations pour les chansons scéniques ainsi que de la composition des parties instrumentales qui soutiennent les parties théâtrales de Malka comme le ferai une musique de film. Il y a près de deux heures de musique en tout !

Le fondateur et le maître d’œuvre de ce spectacle, Eric Libault, a toujours été fortement inspiré par Paray-le-Monial où il a écrit la plus grande partie des spectacles Ourra et Malkah. Il y puise la dimension d’évangélisation ainsi que l’appel à suivre l’Esprit-Saint. Malkah est aussi une invitation à comprendre le pardon de Dieu et la louange. Les spectateurs sont concrètement invités à danser et à chanter en même temps que les acteurs.

> De quoi parle cette histoire et quelle est la bonne nouvelle, son fil rouge ?

Thiery Malet : Le « fil rouge » de Malkah, ce sont les « prophètes », ces élus de Dieu qui, pendant 1000 ans, annoncèrent la venue du Christ. Le sous-titre initial du spectacle est d’ailleurs « Le roi David et le temps des prophètes ». Après Samuel, contemporain de David et qui l’a consacré au nom de Dieu, il y en eut une kyrielle d’autres, bien trop nombreux pour qu’on les fasse tous monter sur scène. Mais ces prophètes nous emmènent bien au-delà de la seule vie humaine de David.
David a cette clairvoyance d’entrevoir que quelqu’un d’autre va venir, et que cet autre sera Dieu (Psaume 110)… C’est la raison pour laquelle le spectacle continue après la mort de David.

Malkah donne au spectateur nombre d’éléments d’histoire biblique. Il met en lumière l’étendue et la diversité des talents de David. Mais au-delà du David roi, guerrier et artiste, on découvre un David fragile, que l’on observe dans ses moments les plus obscurs, dans la part la plus sombre de son humanité. Même au plus bas, David – comme chacun d’entre nous – est toujours relevé par Dieu. Un Dieu de tout pardon, un Dieu miséricordieux.

Ce spectacle renvoie chacun à une introspection sur sa propre vie personnelle, constituée de hauts et de bas. Et c’est en étant confronté à ses faiblesses que David redécouvre un Dieu de pardon qui annonce le Christ. Le monde souffre d’un manque de pardon. Dieu nous choisit et nous aime en dépit de nos faiblesses. Il nous guérit de nos blessures. Le message que David nous envoie, à 3 000 ans d’intervalle, est le suivant : personne n’est perdu, tout le monde peut être sauvé !
C’est cette bonne nouvelle, source de joie, que le spectacle annonce.

> Quel est le potentiel des comédies musicales pour l’évangélisation, selon vous ?

Thiery Malet : Il est considérable car beaucoup ne connaisse plus l’histoire de l’Eglise et encore moins celle du Christ. Si les comédies musicales comme Maria 2004, Ourra 2010 et Malkah 2015, s’ancrent au départ sur un public chrétien afin d’assoir une notoriété, c’est pour mieux rayonner et évangéliser dans d’autres sphères plus éloignées de la foi. J’ai remarqué d’ailleurs une véritable évolution dans le profil des spectateurs qui change au cours des représentations. L’audience s’ouvre sur un large spectre familial de 7 à 77 ans et intéresse par exemple le public qui participait aux spectacles de Robert Hossein. Dans une société en pleine crise identitaire, forcé de constater que les gens ont véritablement soif de Dieu !

S’il est essentiel aujourd’hui de sortir de nos églises pour témoigner, rares sont les moyens de niveau professionnel qui sont déployés pour évangéliser. Malkah s’inscrit précisément dans une démarche d’évangélisation et ne pourrait d’ailleurs pas exister si près de 180 bénévoles chrétiens n’étaient pas présent dans cette dynamique. Les comédiens, chanteurs et équipes techniques se retrouvent régulièrement pour prier et avant chaque représentation. Récemment, une messe a même été célébrée sur le plateau du Palais des Congrès de Paris. Un grand moment. C’est cette authenticité qui touche principalement les personnes qui assistent à ce spectacle.

Rens. et réservations : www.malkah.fr

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