Des nouvelles de la Péniche

Lieu emblématique pour la Communauté de l’Emmanuel, la péniche a pris un nouveau tournant en septembre dernier avec l’arrivée d’une équipe de prêtres. Rencontre avec Jean-Paul et Marie-Agnès Mathieu, couple résident chargé de l’accueil.

 

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La péniche est un lieu important pour la Communauté de l’Emmanuel, pouvez-vous nous rappeler pourquoi ?

La péniche a été achetée en 1971 par Pierre Goursat, qui allait fonder quelques années après la Communauté de l’Emmanuel. Il voulait en faire un centre de prévention de la drogue, pour les lycéens et les jeunes. En 1973 deux jeunes filles s’y sont installées pour accueillir et ont reçu dans la prière le nouveau nom de la péniche : « Mont Thabor ». Mais très vite on s’est aperçu que ce lieu d’accueil original n’était pas tout à fait adapté pour l’accueil des personnes en difficulté.
Pierre Goursat s’y est installé en 1978, ainsi que Martine et Hervé-Marie Catta et quelques autres. Rapidement, avec la présence de Pierre et des Catta et l’installation des bureaux de la Communauté, la péniche est devenu un centre névralgique de l’Emmanuel et l’est resté jusqu’en 2011.

Que devient la péniche aujourd’hui ?

Aujourd’hui la péniche est le lieu de résidence des responsables des prêtres : Henri-Marie Mottin, délégué du modérateur en charge des prêtres, Jacques Gomart, son délégué pour la France, François Gonon, son adjoint pour la formation et Christian Schmitt, délégué du responsable des prêtres pour l’Europe, qui y réside quelques jours par mois.
Le modérateur de la Communauté de l’Emmanuel a souhaité qu’un couple vive également avec les prêtres, pour les soutenir dans leur mission et leur permettre de vivre la communion des états de vie, grâce essentielle dans la Communauté. Concrètement nous partageons avec eux temps de prière et temps fraternels et nous sommes en charge de l’organisation quotidienne de la maison, de l’accueil des prêtres de passage par exemple.
Mais la péniche est aussi un lieu où beaucoup aiment venir prier. Nous avons donc également une mission d’accueil de ceux qui viennent se ressourcer et prier ici.

Qui peut venir sur la péniche et pourquoi y vient-on ?

Tout le monde bien sûr ! Nous recevons des groupes la plupart du temps mais aussi des personnes qui viennent seules. Il suffit de prendre rendez-vous en nous contactant ici. On ne vient pas sur la péniche pour une visite touristique, mais pour prier, louer, adorer. Sur la péniche il y a trois lieux importants que veulent en général visiter la plupart des personnes : la chapelle, le petit oratoire, et la chambre occupée par Pierre Goursat les dernières années de sa vie. Pierre a vécu sur la péniche jusqu’à sa mort, en 1991. Pendant les six dernières années de sa vie il n’était plus qu’un simple adorateur, un foyer brûlant de prière.
Pour ceux qui sont engagés dans la Communauté de l’Emmanuel, découvrir la péniche c’est approfondir ses racines et relire son propre appel. La chambre de Pierre par exemple est un lieu exigu, très simple. En la voyant on découvre combien on est appelés à vivre cette simplicité.

Qu’est-ce qui vous touche dans cette mission ?

Marie-Agnès : Je suis touchée par la vie des prêtres ici. On en voit les fruits dans les rencontres. Il y a aussi la proximité avec Pierre.

Jean-Paul : Nous avons reçu instantanément une densité de vie fraternelle avec les prêtres que nous n’imaginions pas. C’est à mon sens lié à la grâce de ce lieu. La péniche est un lieu qui fait aimer la Communauté de l’Emmanuel. Quand on monte sur la péniche on sent qu’on appartient à une histoire. On est comme dans une maison de famille.

Marie-Agnès : Lorsque la première maisonnée s’est installée sur la péniche, un très beau texte de la Sagesse a été reçu. Presque 45 ans après il continue de porter la mission de la péniche et touche tous ceux qui y vivent.

Cet autre, sur le point d’appareiller pour traverser les flots sauvages, invoque un morceau de bois, plus pourri que le bateau qui l’emporte ! Or ce bateau a été conçu par désir de profit, et la sagesse de l’artisan l’a construit. Mais c’est ta providence, ô Père, qui tient la barre, car tu as ouvert un chemin dans la mer, un sentier sûr au milieu des flots. Tu as montré par là que tu peux sauver de tout danger, même si l’on embarque sans être du métier. Tu veux que les œuvres de ta Sagesse ne restent pas stériles ; c’est pourquoi des hommes osent confier leur vie à un peu de bois, et, traversant la mer houleuse sur un radeau, ils restent sains et saufs. Ainsi, aux origines, quand périssaient des géants orgueilleux, l’espoir du monde, se réfugiant sur un radeau, préserva une semence pour de nouvelles générations, car c’est ta main qui tenait la barre.  Sagesse 14, 1-6

 

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