70 ans des apparitions de l’Ile-Bouchard

Nous te choisissons 1 e1504614400141

Le 8 décembre 2017 marque l’anniversaire de 70 ans de la première apparition de la Vierge Marie à L’Île-Bouchard. Le Frère de la Soujeole écrit justement un livre sur le sujet. L’occasion de redécouvrir la grâce de L’Île-Bouchard.

Résumé des événements de L’Île-Bouchard

Dans le sillage des apparitions de la Vierge Marie à L’Île-Bouchard, le sanctuaire est devenu un lieu ou plus que la réception d’un message, on vit une expérience forte. Lisons un extrait du livre “L’Île-Bouchard – une grâce pour notre temps” pour entrer dans cette expérience spirituelle.

EE LIle Bouchard“L’Île-Bouchard est avant tout un lieu de prière, notamment pour la famille et pour les familles, pour la France, pour les pécheurs… C’est un lieu ou l’expérience de la prière est offerte à tous. Quelle est cette expérience ? On peut aisément toucher du doigt, dans cette petite église tourangelle, le fait que Dieu, la Vierge Marie et tous les saints s’occupent de nous. Nous ne sommes pas seuls ; nous ne sommes pas démunis ni abandonnés. L’Église de la gloire auprès du Seigneur et l’Église en pèlerinage ici-bas forment une seule Église et nous pouvons sans peine entrer dans cette grande fraternité qui unit le Ciel et la terre. Cette communion des saints nous offre toute l’aide surnaturelle dont nous avons besoin pour avancer sur notre chemin et affronter les difficultés propres à notre temps. Mais pour cela, il nous faut dépasser l’évidence des obstacles et faire appel à ce formidable “réservoir” de charité efficace qui est au Ciel, attendant de se déverser sur nous et pour nous.

Entrer dans l’église de L’Île-Bouchard, y formuler une simple oraison, y lever les yeux vers Notre-Dame de la Prière, c’est déjà une autre vie qui s’ouvre devant nous. Une vie qui n’est plus prisonnière des inévitables contraintes et peines du quotidien mais qui peut désormais goûter la joie d’un enfant auprès de sa mère. C’est parce qu’il se sait aimé sans conditions que l’enfant a une telle assurance auprès de celle qui lui a donné le jour. La “Dame” de L’Île-Bouchard s’est rapprochée de ses enfants pour leur montrer son amour attentif et vigilant, inconditionnel et surtout si puissant ! Rien ne méritait cette prévenance pour ce petit bourg français, pour ces quatre fillettes semblables à bien d’autres, pour ce pays en grande difficulté… Ici, tout a la gratuité de l’amour. La “Dame” ne sait que faire cela, ne veut et n’aime que faire cela.

Allons donc à L’Île-Bouchard répondre à son invitation ; elle est là qui nous attend !”

Trouvez le livre sur la librairie de l’Emmanuel


Extraits pour aller plus loin :

L’absence de merveilleux

-Un trait important des faits de L’Île-Bouchard est l’absence de merveilleux. Non que le merveilleux soit incompatible avec l’action de Dieu, lui qui fait des merveilles (Ps 110), mais dans ce cas précis, il n’y en a pas. Le récit des événements laisse une impression de fraîcheur enfantine dépourvue de toute exagération.
Cette absence de merveilleux nous semble, dans les conditions culturelles de notre temps, une bonne chose. En effet, les manifestations inhabituelles, particulièrement dans le domaine religieux et à des époques troublées comme en 1947, sont propices à tous les débordements. Il est difficile d’éviter que des exaltés ne fassent de ces manifestations une affaire partisane et n’en donnent des interprétations aberrantes qui discréditent en fin de compte la cause qu’ils prétendent défendre.
Des groupes peuvent parfois naître et se développer, avec leurs moyens de propagande, jusqu’à semer la confusion, la division et le désordre dans les esprits comme dans la communauté ecclésiale. Certains vont même jusqu’à s’en prendre aux pasteurs qui, c’est leur devoir, se tiennent en dehors de ces mouvements. Bref, le merveilleux est d’un maniement délicat de nos jours, et il faut se réjouir que ces difficultés aient été épargnées à propos des faits de L’Île-Bouchard.

Absence de miracles

IleBouchard 400x400-Malgré plusieurs demandes qui lui ont été adressées, la « Dame » a clairement fait savoir qu’elle n’était pas venue pour accomplir des miracles. Et, de fait, ce n’est pas pour demander un miracle que l’on se rend à L’Île-Bouchard.
La demande de miracles ne vient pas toujours d’une intention très droite. On pense que, si l’on voit un miracle, la conversion sera facilitée et touchera plus de personnes ; bref, que cela assurera le « succès de la religion ». Pourtant, l’histoire atteste plutôt le contraire. Si l’on remonte aux évangiles eux-mêmes, on voit que les miracles accomplis par le Christ sont nombreux et clairement reconnaissables (un paralytique se lève et marche devant tout le monde, un aveugle voit…), mais cela n’assure pas pour autant le « succès » du Christ. Cela produit même l’effet contraire puisque, devant ces faits, l’opposition pharisienne se durcit jusqu’à vouloir la mort de Jésus. Plus près de nous, il est indiscutable que des miracles ont eu lieu à Lourdes ; cela n’a nullement empêché l’incroyance de progresser…
Les miracles sont des signes non contraignants que le Seigneur peut donner, mais ils ne seront jamais des preuves devant lesquelles on serait obligé de croire. Car s’il en était ainsi, la foi ne serait pas un acte exprimant la liberté d’une personne qui s’en remet à Dieu qui l’invite par sa grâce. L’assentiment de la foi provient du plus intime du cœur humain à la porte duquel le Seigneur frappe avec autant de douceur que de persévérance.

Un sanctuaire “mineur” ?

-L’Île-Bouchard est, dit-on parfois, un sanctuaire « mineur » si on le compare à des sanctuaires « majeurs » comme Lourdes ou Fatima. En un sens, c’est vrai, et pas seulement du point de vue quantitatif (il y a, certes, beaucoup plus de pèlerins à Lourdes et à Fatima qu’à L’Île-Bouchard). C’est vrai aussi parce que l’Église universelle s’est nettement engagée pour certains sanctuaires où des personnes du monde entier viennent prier à toutes les intentions possibles. Ces lieux ne sont plus « locaux », mais appartiennent en quelque sorte au catholicisme mondial. Et c’est heureux.
Cela n’exclut pas, mais au contraire appelle, nous semble-t‑il, des sanctuaires plus petits. Nous avons déjà mentionné que les petits sanctuaires incarnent des intentions plus ciblées, liées à l’histoire particulière d’un peuple et dont la résonance est non pas limitée mais d’une certaine façon spécialisée. En effet, si la Providence divine veille sur le monde comme sur chacun de nous, elle veille aussi sur les groupes humains intermédiaires tels que les nations. En ce sens, L’Île-Bouchard s’adresse en première intention aux Français. Cependant, cet aspect national n’exclut pas que des citoyens d’autres pays viennent à L’Île-Bouchard. Ils peuvent y prier pour la France (qu’il n’est pas interdit d’aimer même si l’on n’est pas français), et aussi retourner chez eux avec cette intention de prier et de faire prier pour leur propre patrie.
L’existence de L’Île-Bouchard, son message et son rayonnement, comme tout événement de la vie de l’Église, est à la fois local et universel. L’Église catholique allie ces deux dimensions dans sa nature même. Un fidèle catholique est bien enraciné dans la foi et les sacrements qui sont des réalités universelles, et vit toujours son catholicisme ici et maintenant, c’est-à‑dire dans les circonstances de lieu et de temps qui lui sont propres.

Trouvez le livre sur la librairie de l’Emmanuel

JeanRomainFrischA L’Île-Bouchard, le ciel s’est fait proche de nous

Interview de Jean-Romain Frisch et retour sur les événements

Recommandez cet article à un ami

sur Facebook
par Whatsapp
par mail