Découvrez le chant Ô Croix bienheureuse !

Que chanterez-vous aux temps de la Passion ? Sorti en 2017, le chant “Ô Croix bienheureuse” viendra peut-être enrichir vos célébrations pascales. D’ailleurs, savez-vous qu’il est tiré d’une hymne très ancienne qui a marqué l’histoire de l’Église ? Explications.

 

Lors de la vénération de la Croix de l’office du vendredi saint, vous chanterez peut-être ce refrain “Gloire à toi, ô Croix bienheureuse, ô Croix de Jésus”. Ce chant issu du répertoire de l’Emmanuel nous emmène dans une contemplation de la Croix assez particulière. Au cours de ses 5 couplets, la Croix est tour à tour vu comme un étendard de victoire, la source d’un fleuve immense qui purifie le monde, l‘arbre de vie qui guérit du péché des origines, l’unique espérance des hommes et la Trinité qui sauve.

“Ô Croix, étendard de victoire, bois où le Christ, Prince de vie, pour nous se livre à la mort, aujourd’hui s’accomplit notre salut.”

Mais venons en aux origines de ce chants. En 596 une relique de la vraie Croix doit arriver au monastère de la Sainte-Croix à Poitiers. Dans l’effervescence qui précède son arrivée, Venance Fortunat, alors poète mais qui deviendra prêtre puis évêque de Poitiers par la suite, écrit l’hymne du “Vexilla Regis” pour célèbrer la Croix. Le nom de cette hymne latine signifie “les étendards du Roi”. La Croix y est en effet dépeinte comme un signe de ralliement et de victoire pour tous ceux qui acceptent d’être sauvés. Il sera chanté pour la première fois durant la procession qui conduit les reliques de la Croix au monastère, puis repris par la tradition catholique pour honorer la Croix.

Voici la traduction complète du “Vexilla Regis” :

Les étendards du Roi s’avancent,
et la Lumière de la Croix resplendit,
à laquelle pend dans sa chair
le Créateur de la chair.

Achevé par la funeste pointe
d’une lance il laisse
couler l’eau et la sang
afin de nous laver de notre crime.

Voici qu’est accompli ce que chantait
David dans les psaumes de sa foi,
disant : parmi les nations
Dieu a régné par le bois.

Choisi comme potence,
honoré de la pourpre du Roi,
cet arbre porte les membres sacrés
comme une décoration resplendissante.

Bienheureux arbre dont les branches
supportent pendu le salut de ce siècle :
en échange de ce corps
l’Enfer a été dépouillé.

Salut ô Croix, unique espérance
dans la gloire de ton triomphe !
Offre la grâce aux hommes pieux,
et détruis les crimes des méchants.

C’est Toi, Trinité source de notre salut,
que loue tout esprit :
par le mystère de la Croix
tu nous sauves et tu nous guéris.

Amen.


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